Pour ceux qui n'auraient pas réussi à répondre à la question de la cfdc concernant le plan de cohésion sociale, voila une explication tirée du site
http://www.france5.fr/emploi/travailler/W00211/144/ LE PLAN DE COHÉSION SOCIALEborlooJean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale a présenté mercredi 30 juin 2004 ses mesures en matière d'emploi, d'insertion des jeunes et de logement. Un plan gouvernemental de 12,7 milliards d'euros sur cinq ans, plutôt original et ambitieux.
De l'emploi pour les "précaires". Principale mesure du plan et la plus coûteuse : le "contrat d'activité". D'une durée de 35 heures, payé à environ 75% du Smic, il sera accessible aux Rmistes et aux allocataires de l'ASS (allocation de solidarité spécifique), embauchés pendant deux ans dans une collectivité locale, une association ou une entreprise d'insertion. Ces contrats devraient réinsérer en quatre ans plus de un million de personnes et 250 000 dès l'année prochaine. Ils se substitueraient en partie aux contrats emploi-solidarité (CES) et aux contrats emploi-consolidé (CEC). Autre nouveauté : les bénéficiaires se verront ouvrir des droits de retraite et de chômage. Cette mesure coûtera à elle seule à l'Etat 5,2 milliards d'euros d'ici à 2009.
Coup de pouce envers les jeunes. 800 000 contrats seront proposés aux jeunes sans emploi ni qualification. 350 000 d'entre eux seront formés en alternance (contrats de professionnalisation et apprentissage). 350 000 jeunes se verront conduits vers un emploi marchand, avec un droit à la formation, via les contrats-jeunes en entreprise privée, les Contrats d'Insertion dans la Vie Sociale (Civis) et les contrats initiatives emploi (CIE). Enfin, 100 000 jeunes seront recrutés en alternance dans le secteur public. L'apprentissage sera encouragé dans l'objectif de faire passer de 350 000 à 500 000 le nombre d'apprentis, avec des aides au transport et au logement.
Des "maisons" pour les chômeurs. 300 "maisons de l'emploi" permettront aux chômeurs de trouver sur un même lieu les services d'aides de l'ANPE, l'Unedic, l'Apec, les conseils régionaux, les organismes consulaires... L'objectif est d'assurer un suivi personnalisé des chômeurs et de pouvoir contrôler la recherche d'emploi. La mise en place de ces nouvelles structures pourrait nécessiter l'embauche de 7 500 personnes. Le coût est estimé entre 300 à 400 millions d'euros en 2006. Autre initiative : faciliter l'accès au crédit pour les chômeurs ou les personnes en situation précaire qui souhaitent créer leur propre emploi.
Les autres mesures. Le plan prévoit la création de 250 000 emplois en cinq ans dans les services aux particuliers en simplifiant les procédures et développant les contrats multi-employeurs. Le retour à l'emploi et l'aide à la création d'activité par les femmes seront dynamisés, et les enfants et collégiens en difficulté accompagnés socialement et sur le plan éducatif. Au programme aussi : le renforcement de la lutte contre les discriminations, la promotion de la diversité dans l'entreprise, la rénovation de l'accueil et l'intégration des populations immigrées. Enfin, la construction de logements sociaux relancée (120 000 par an), l'hébergement d'urgence renforcé et l'égalité financière entre les territoires rééquilibrée.
Les échéances. Le plan de cohésion social sera concrétisé par un projet de loi examiné par le Conseil des Ministres en juillet. Il sera ensuite examiné par le Parlement en octobre.
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